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Retraites 2025 :
sonnette d'alarme par la Cour des Comptes

calcul retraite

Le système de retraite français, basé sur la répartition, est confronté à un défi majeur : son équilibre financier se détériore sous l’effet du vieillissement démographique et des évolutions économiques. Après un léger excédent en 2023 (+8,5 milliards d’euros), la Cour des comptes prévoit un déficit de 30 milliards d’euros d’ici 2045, malgré la réforme de 2023.

Pour éviter un déséquilibre durable, plusieurs solutions sont envisagées : report de l’âge de départ, allongement de la durée de cotisation, hausse des cotisations ou encore révision des pensions. Par ailleurs, le système souffre de dysfonctionnements administratifs, avec un taux d’erreur en hausse et des problèmes informatiques affectant la gestion des pensions.

Voici ce qu'il faut retenir sur le rapport de la Cour des Comptes et comment se préparer aux évolutions du système par répartition !

Que dit le rapport de la Cour des Comptes sur le système de retraite actuel ?

Un système excédentaire mais fragile

En 2023, le système de retraite français a enregistré un excédent de 8,5 milliards d’euros, une amélioration due à deux facteurs principaux. D’une part, les réformes successives depuis 2003 ont retardé l’âge effectif de départ à la retraite de 2 ans et 2 mois, limitant ainsi l’augmentation du nombre de pensionnés. D’autre part, l’inflation élevée a temporairement renforcé les recettes, car les cotisations basées sur les salaires ont augmenté plus rapidement que les pensions, qui sont indexées avec un décalage d’un an.

Cependant, cet équilibre est précaire et transitoire. Dès 2024, les effets de l’inflation s’inversent, entraînant une hausse des dépenses et un retour au déficit. De plus, la baisse continue du ratio cotisants/retraités pèse lourdement sur la pérennité du système.

Des situations financières contrastées selon les régimes

Le système de retraite français est composé de plusieurs régimes, dont la santé financière varie considérablement :

  • Régime général et salariés agricoles : représentant 42 % des pensions versées, ces régimes sont en situation précaire avec un déficit modéré en 2023 (-0,2 milliard d’euros), mais qui s’aggrave dès 2024.
  • Retraite des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers (CNRACL) : la plus critique, avec un déficit de 2,5 milliards d’euros en 2023 et une dette en forte augmentation.
  • Régimes spéciaux (SNCF, RATP, IEG, etc.) : financés en partie par l’État, ils restent dépendants des subventions publiques estimées à 7,6 milliards d’euros en 2023.
  • Professions libérales et avocats : ces régimes sont en excédent, bénéficiant d’une démographie plus favorable (ratio cotisants/retraités élevé).
  • Régimes complémentaires obligatoires (Agirc-Arrco, Ircantec, etc.) : contrairement aux régimes de base, ils ont enregistré un excédent de 9,9 milliards d’euros en 2023 grâce à une gestion plus prudente et à des réserves financières importantes.

L’hétérogénéité des régimes rend la gestion du système complexe et freine la mise en place de réformes uniformes. Le principal défi reste de trouver un équilibre durable pour les finances publiques tout en préservant un niveau de pension suffisant pour les retraités.

Dès 2025, la Cour des comptes prévoit un retour au déficit, ouvrant la voie à de nouvelles réformes pour éviter un effondrement financier.

Explications sur le rapport de la Cour des Comptes

Perspectives financières préoccupantes à horizon 2045

Un déficit estimé à 30 milliards d’euros

Dès 2025, le déficit atteindrait 6,6 milliards d’euros, avant de se creuser à 15 milliards en 2035 et à 30 milliards d’euros en 2045.

Cette dégradation s’explique par plusieurs facteurs :

  • Vieillissement de la population : l’allongement de l’espérance de vie augmente le nombre de retraités et la durée moyenne passée à la retraite.
  • Baisse du ratio cotisants/retraités : moins d’actifs financent un nombre croissant de pensions, ce qui pèse sur les recettes du système.
  • Revalorisation des pensions : l’indexation sur l’inflation maintient le pouvoir d’achat des retraités, mais accroît les dépenses à long terme.
  • Croissance économique incertaine : une faible progression de la productivité et des salaires limite les recettes issues des cotisations.

Le régime général serait le plus touché, concentrant près de 25 à 30 milliards d’euros de déficit en 2045. La CNRACL, déjà en difficulté, verrait son déficit dépasser 7 milliards d’euros, tandis que les régimes complémentaires parviendraient à maintenir un solde légèrement positif grâce à leur gestion plus prudente.

Impact de la réforme de 2023

Adoptée pour ralentir la dégradation financière, la dernière réforme des retraites a repoussé l’âge légal de départ à 64 ans et accéléré l’allongement de la durée de cotisation à 43 ans. À court terme, ces mesures devraient réduire le nombre de départs en retraite et générer 10 milliards d’euros d’économies d’ici 2030.

Cependant, leur effet s’estompera progressivement :

  • D’ici 2040, la stabilisation de l’âge réel de départ limitera l’impact positif de la réforme.
  • La durée moyenne de retraite repartira à la hausse, compensant les économies initiales.
  • Le niveau de vie des retraités restera globalement stable, mais l’écart avec celui des actifs se creusera.

Pour en savoir plus : https://www.ccomptes.fr/fr/publications/situation-financiere-et-perspectives-du-systeme-de-retraites

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Anticiper les changements du système avec la retraite par capitalisation

Face aux incertitudes qui pèsent sur les perspectives du système de retraite par répartition, de plus en plus d’épargnants se tournent vers la retraite par capitalisation pour préparer leur retraite de manière plus sécurisée.

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) : une solution fiscale avantageuse

Créé en 2019 par la loi Pacte, le PER est un dispositif permettant d’épargner en vue de la retraite tout en bénéficiant d’avantages fiscaux.

Fonctionnement :

  • Disponible sous trois formes : PER individuel, PER collectif (en entreprise) et PER obligatoire.
  • Les sommes épargnées sont bloquées jusqu’à la retraite, sauf en cas d’exception (achat de la résidence principale, accident de la vie).
  • À la retraite, l’épargne peut être récupérée sous forme de capital, de rente viagère, ou d’un mix des deux.

Avantages :

  • Déduction fiscale des versements (volontaires ou obligatoires) sur le revenu imposable (dans certaines limites).
  • Possibilité de choisir son mode de sortie (capital ou rente).
  • Un dispositif plus souple et attractif que les anciens plans d’épargne retraite (PERP, Madelin, etc.).

Toutefois, les fonds sont bloqués jusqu’au départ à la retraite, sauf exceptions.

L’assurance-vie : une épargne flexible et transmissible

L’assurance-vie reste un des placements préférés des Français pour préparer leur retraite, grâce à sa flexibilité et à son avantage successoral. Il s’agit d’un placement à long terme avec une possibilité de retraits partiels ou de sortie en rente.

Un contrat d’assurance vie peut être composé d’un fonds en euros, majoritairement des obligations et de bons du trésor, et d’unités de compte, composées de leviers financiers comme les actions. Il existe également des contrats multisupports qui combinent les 2 et qui permettent d’allier performance et sécurité.

L’un des points forts de l’assurance vie est sa fiscalité, et notamment en cas de transmission. 2 cas de figure :

Primes versées après le 27 septembre 2017 :

Primes versées après le 27 septembre 2017 :

Les bénéficiaires d’un contrat d’assurance vie peuvent obtenir un abattement de 152 500 € pour chaque bénéficiaire si le souscripteur a effectué les versements avant ses 70 ans. Auquel cas l’abattement sera de 30 500 € par bénéficiaire. Le prélèvement forfaitaire sur les versements perçus s’élèvent à 20 % pour les montants jusqu’à 700 000 € puis passe à 31.25 % pour les montants supérieurs.

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